Qui est In ? Qui est Out ? On connait la chanson, et l’œuvre d’Alexandre Nicolas peut sembler à première vue être dans le « In ». La convocation des habitus de classe comme autant d’incitation aux clins d’œil ne doit pourtant pas tromper. Si la beauté et l’élégance des créations d’Alexandre Nicolas attire, séduit parce qu’il est exactement au centre de l’ironie ( c’est une place qu’on lui envie) il ne s’agit pas ici de cela. Pas de mode, bien que les marques soient parfois convoquées. In and Out : dedans/dehors ; marche/ arrêt. C’est ce dont on parle avec Alexandre Nicolas. La simplicité et la facilité ne sont qu’apparences.
Rien n’est donné, il faut entrer ou sortir. Se pencher sur le sujet pour voir ce que contiennent tous ces blocs, ce que le contenu contient, ce dont il nous parle au-delà de l’image. Technique et théorique peuvent alors s’embrasser. Kiss Kiss….Certains penseront peut-être au recueil de Roald Dahl et à son inoubliable nouvelle du bébé Adolf Hitler : jusqu’à la dernière ligne on croit une chose et en une ligne de conclusion, l’histoire se retourne ; dans la vie en une seconde la face du monde change. Prédestination. Il est difficile de parler d’être touché par la grâce dans le cas certaines fois. D’en accepter le sens de disposition de faveur divine. Et pourtant… ils ont aussi commencé petits.
Monstre ou super-héros. Alexandre Nicolas nous le rappelle de la manière la plus brillante. La plus détournée aussi. En un tour de passe-passe grand maître de l’inclusion, artiste technicien, le cristal de synthèse est sa matière.