Archive pour la catégorie ‘2010’

QRT.Ø

mardi 1 mars 2011

L’exposition «QRT.Ø» présente un laboratoire de recherche créé par le Tazasproject.
Tazasproject explore différents territoires de la création autour du code QR* et des systèmes de réalité augmentée**.
Balisée de parallélogrammes noirs, elle prend la forme d’un code géant.
Le visiteur entre alors dans un espace semi-dématérialisé où le téléphone devient son moyen de transport privilégié. Mué en «utilisateur», le visiteur découvre l’oeuvre de manière singulière. Le principe étant de se jouer des modes de narration conventionnels.
Informations, images, animations, jeux, prolongements narratifs, tout est codé ou sous l’apparence de code.
«QRT.Ø» est un espace divisé en cabinets expérimentaux. L’utilisateur y est invité à naviguer de code en code et à reconstituer son propre fil narratif.

* Le nom QR est l’acronyme de l’anglais Quick Response, car son contenu de donnée peut être décodé
rapidement. Destiné à être lu par un lecteur de code QR il a l’avantage de pouvoir stocker plus d’informations qu’un code à barres car il stocke des données dans le sens vertical et horizontal.
** La réalité augmentée désigne les systèmes informatiques qui rendent possible la superposition d’un modèle virtuel 3D ou 2D à la perception que nous avons de la réalité et ceci en temps réel.

Pro forma

lundi 15 novembre 2010

Exposition présentée dans le cadre du festival Le Printemps de Septembre – à Toulouse.

Dans un écrin constitué de murs de placoplatre laissés volontairement bruts, Fayçal Baghriche propose une sélection presque exhaustive de ses vidéos ainsi que quelques photographies. Toutes les œuvres ayant en commun un questionnement sur le travail et la place de l’artiste dans notre société.

All in !

mardi 28 septembre 2010

Les habitués n’en seront pas surpris mais avant de clore sa saison 2009 – 2010, la galerie GHP prend à nouveau la direction du dessin.
Parce que c’est bien de dessin dont il s’agit lorsque l’on s’intéresse à l’illustration, même si l’on préférera parler d’ «arts graphiques» pour faire le distinguo avec le dessin dit «contemporain».

Si à l’origine, l’ambition de l’illustration est d’accompagner l’écrit par l’image, il n’en est pas moins un art, comme le rappelait l’historien Michel Melot dans les années 80’.

Certains illustrateurs se sont même détachés de toute préoccupation narrative, se rapprochant ainsi des peintres figuratifs. A l’inverse, certains plasticiens se sont placés en chefs de file d’un néosurréalisme à la lisière de l’illustration.

Avec «All-In !», la galerie GHP a choisi d’inviter tous ceux qu’elle considère comme des références du genre. Qu’ils soient français, allemands, espagnols ou du continent américain, qu’ils soient issus du milieu de l’art contemporain, du graphisme, de la bande dessinée ou du graffiti, les 18 artistes associés à cette exposition, enrichissent le paysage visuel international de leurs icônes, de leurs couleurs, de leurs fantasmes…

Alors, avec un tel jeu entre le mains, le tapis pleure… A GHP de parler : All-In !

Désastre

dimanche 26 septembre 2010

Une fabrication de Claude Bardouil, Coraline Lamaison et Jérôme Souillot sur une proposition de Claude Bardouil.

D’après John Giorno « Il faut brûler pour briller », Chuck Klosterman « Je, la Mort et le Rock’n’Roll », Radiohead « Kid A » et Andy Warhol.

Il s’agit d’ être à fond, de se sentir vivant, de pouvoir triper sur son canapé.

Suivre le mode d’emploi de John Giorno pour se suicider. Savoir où on était au moment de l’assassinat de JFK. Ecouter l’album « Kid A » de Radiohead en entier parce que Chuck Klosterman y a trouvé track par track le déroulement de la journée du 11 septembre.

La performeuse Coraline Lamaison évolue dans l’installation qui sert à son trip. Des images ré-appropriées, grossies, des drames en carton et scotch.  Elle expérimente le grand désastre pour éprouver, supporter le sien. L’intime désastre.

Janet & the icebergs

mercredi 16 juin 2010

GHP donne carte blanche à Jean-Luc Verna. Pour cette exposition – Janet and the icebergs, groupe qui ne se nomma ainsi le temps d’un unique disque – Jean Luc Verna a choisi de rassembler, comme pour un guest album, Hyppolyte Hentgen (Lina Hentgen + Gaëlle Hippolyte), Julien Tiberi, Frédéric Sallaz, Karim Ghelloussi, Jonathan Cejudo et Loïc Lepivert pour composer un album de dessins.

A l’image du Commissariat Verna, tout sera dans l’intuition, le sensible, l’excitation. L’humble harmonie découlant de l’insolite présence de ces praticiens réunis en un même lieu à un même moment n’excluant pas la prise de risque : comme dans ces concerts faussement improvisés !

Différentes pratiques d’un même médium, différents formats mais aussi des tempéraments distincts, différentes origines et références donneront le tempo et l’harmonie d’un festival singulier d’images tous azimuts.

Hello Lilith

samedi 29 mai 2010

GHP prend à nouveau rendez-vous avec l’art exclusivement féminin. Après Stringbreak en 2009, du 6 février au 20 mars 2010, sur invitation de l’équipe de galeristes, quatre jeunes-femmes – Muriel Décaillet (Ch), Océane Moussé (Fr), Sophie Bacquié (Fr), Yasmina (Fr) vont investir l’espace de toute leur douceur et toute leur noirceur. « Hello Lilith », titre en forme de clin d’œil, veut concilier ou souligner les ambigüités en mixant les symboles.

Des femmes mignonnes, fleurs d’un jardin originel, fraîches, à l’âme noire. Si noire depuis des millénaires, au premier jour de la création, dans un monde de symboles, d’appropriations où la douceur est forcément jolie, ronde avec des nœuds dans les cheveux.  Sommes-nous, sont-elles devenues des minettes au nez délicat tout rose, aux yeux grands ouverts d’étonnements et de rires, si petite et si fragile, capable de dévorer les séminales intentions de l’humanité  ?  L’art au féminin – attention, tendez les bâches ! – sort ovaires, hystérie, le coeur et l’amour qui vont avec. Et de quoi on parle ? De sexe, de cloaque, d’humeurs, de plongée dans le limon du jardin perdu, de pisseuses.

Las de l’idée de nouvelles Eves, jeunes et pas, rêveuses fondantes d’envie et de mièvrerie devant la féline sniffeuse d’hélium, Kitty, virée des rêves des petites filles pour devenir logo maximum, las de l’idée d’un glissement du mythe de la femme maman et putain à la fois, las de la possibilité toujours ravivée d’une émancipation, de la récurrence d’une ambiguïté dans la posture de l’art féminin… de ce limon de lassitudes est sortie Lilith. Et s’il n’y avait jamais eu de changement, si la révolution dans la création et les sensibilités était ce tour complet sur soi qui ramène toujours au départ : à Lilith femme primordiale ?

L’exposition ne revendique aucune forme de –isme pourtant elle réunit des artistes dont les concordances réussissent à nous mener sur le terrain de cette féminité où l’intime prend la première place, où la pudeur se joue dans les rêves et l’ardeur de l’être sous vos yeux.

De soi aux représentations communes, de la mythologie aux atours quotidiens, et forcément féminins, « Hello Lilith » veut entrainer les visiteurs dans des jardins infinis, arachnéens, en apparence paradisiaques où chaque pas les rapproche peut-être des portes de l’enfer. Un enfer personnel ou fabriqué en tous cas où le désir, lui, est nu et dont on agace les limites.