Archive pour la catégorie ‘Expositions’

Janet & the icebergs

mercredi 16 juin 2010

GHP donne carte blanche à Jean-Luc Verna. Pour cette exposition – Janet and the icebergs, groupe qui ne se nomma ainsi le temps d’un unique disque – Jean Luc Verna a choisi de rassembler, comme pour un guest album, Hyppolyte Hentgen (Lina Hentgen + Gaëlle Hippolyte), Julien Tiberi, Frédéric Sallaz, Karim Ghelloussi, Jonathan Cejudo et Loïc Lepivert pour composer un album de dessins.

A l’image du Commissariat Verna, tout sera dans l’intuition, le sensible, l’excitation. L’humble harmonie découlant de l’insolite présence de ces praticiens réunis en un même lieu à un même moment n’excluant pas la prise de risque : comme dans ces concerts faussement improvisés !

Différentes pratiques d’un même médium, différents formats mais aussi des tempéraments distincts, différentes origines et références donneront le tempo et l’harmonie d’un festival singulier d’images tous azimuts.

Un (h)étérose

mercredi 16 juin 2010

Olivier Auguste est né à Niort en 1965, il vit et travaille à Lyon. Après deux années d’études en publicité-graphisme à l’Académie Bujean/Bégeault de Poitiers, il se consacre à la peinture, qu’il étudira de 1985 à 1991, à l’école des Beaux-Arts d’Avignon. Il obtient le Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique. Installé dans un atelier conventionné de la ville de Lyon, Olivier Auguste poursuit ses recherches picturales parallèlement à une activité associative d’aide au parcours professionnel des jeunes artistes. La galerie GHP a eu le plaisir d’accueillir au cours de l’été 2007 le peintre lyonnais, artiste sensible et généreux. Ses œuvres nous ont séduits par la beauté du geste amoureux et érotique. De grandes toiles colorées, des dessins ligne claire sur papier, des gravures en hommage à Verlaine sont proposées à la découverte.

L’écrin mis en scène par GHP avec l’artiste a permis de jouer entre mystère et extravagance. Une série de toiles a été spécialement peinte pour cette exposition et trois tondos (toiles rondes) ont apporté la touche finale d’une exposition étourdissante.

Frédéric Magazine

mercredi 16 juin 2010

Frédéric Magazine est à l’origine un site internet dédié au dessin. Depuis 2004, il présente de manière quotidienne des travaux d’artistes aux univers et aux nationalités différentes. En prolongement de ce support, une aventure éditoriale s’est mise en place, autre façon de diffuser le dessin.

Dans un premier volume – paru en 2006 – Isabelle Boinot, Frédéric Fleury, Emmanuelle Pidoux, Frédéric Poincelet et Stéphane Prigent, membres fondateurs de Frédéric Magazine, avaient choisi d’y développer plusieurs séries, y creusant les questionnements et positionnements relatifs au dessin. Argumentant dans leurs sens ou à contresens, quatorze dessinateurs furent conviés à participer au débat de ce premier livre ponctuant ainsi cette réflexion. Le deuxième volume, recentré sur les univers de ses fondateurs, Boinot, Fleury, Pidoux, Poincelet et Prigent avait pour ambition de faire sens en temps que collectif, tout en préservant chaque intimité artistique.

Les 14 invités présents sur l’exposition : Hendrik Hegray, Andy Bolus, Mehdi Hercberg, Jonas Delaborde, Yu Matsuoka, Blutch, Donato Di Nunno, Christian Aubrun, c.f., Mat Brinkman, Matt Lock, Matthew Thurber, Leon Sadler, Julien Carreyn, Aleksandra Waliszewska, Anne-Laure Draisey, Antoine Marquis, Yusaku Hanakuma & Misaki Kawaï

StringBreak

mercredi 16 juin 2010

La galerie GHP présente une exposition collective d’artistes féminines parmi lesquelles Anne Brunet, Miss Van, Mijn Schatje, Liz McGrath, Amandine Urruty, Darkimey, Cindy Gravelat, Caroline Sury et Mademoiselle Kat.

Anti-paritaires nous avons fait le choix de l’ultra-féminité. Chacune des artistes invitées se distingue par un univers hautement singulier. Pourtant, toutes semblent, à travers leurs créations, évoquer une même idée : le monde des fées, des jolies filles, petites créatures qui tout onirique, doux et charmeur qu’il est ne s’avère pas moins désenchanté et grinçant.

C’est cette dose d’impertinence que nous voulions aussi atteindre. Montée à l’occasion de la première manifestation organisée par l’association de galeries toulousaines Rrose Sélavy, l’exposition est également inscrite au programme du festival  » La Petite invite # Les Femmes s’en Mêlent « .

Voilà une exposition de printemps ensoleillé qui vous démontrera que les mieux loties pour regarder sous les jupes des filles sont encore les filles elles-mêmes…

Golemfabrik : Retropestive [sic]

mercredi 16 juin 2010

Golemfabrik : l’invention d’un peuple. Du peuple qui manque… Ou du peuple manqué.

Le projet Golemfabrik, conduit depuis quatre ans par Cyril Rouge, se veut lui aussi « l’invention d’un lieu ». La présentation variable de cette collection de figurines (une cinquantaine de modèles dont la taille varie entre 3 cm et 1m 70), est portée par un travail de « mise en scène» qui se définit  autant comme une tentative de narration spatialisée que comme une réponse appropriée aux différents endroits qui l’accueillent.

Le « Golemland », éphémère « terre promise » des golems, est un territoire à géométrie variable qui réclame incessamment de nouvelles topographies. Retropestive (sic) et autres proliférations se présente à la fois comme une rétrospective (terme assumé avec humour, pour dire que le projet a déjà un passé, et qu’il ne se trouve jamais très loin de sa possible conclusion) et une mise en perspective.

Loin de la vague Pop Trash qui a porté les présentations de figurines customisées (Philographe) et certaines propositions récentes (Berlin Undergaronne – mars 2009), Cyril Rouge interroge cette fois les courants plus sobres de Golemfabrik, ceux-là même qui ont permis de le définir comme une entreprise de « figuration minimale ».

Les golems se présentent sans toilettes exubérantes ou criardes. Tirages en béton brut, pièces uniques en argile juste séchée et vernie, épreuves

en céramique de synthèse sobrement laquées de noir ou de blanc, modèles en résine teintés dans la masse ou rendus transparents, les pièces dévoilées affirment le projet comme étant celui d’un plasticien, c’est à dire de quelqu’un qui interroge la matière et questionne les formes, plus soucieux du chemin que des étapes le jalonnant.

Golemfabrik : une manière de raconter avec des objets

Ce projet est fait de retour sur des propositions passées, notamment par le biais d’une sélection de « plateaux » en manière de « Best Of ».

Mais une fois encore, la répétition vaudra surtout pour les différences qui s’opèrent en son sein : Golemfabrik ne redit jamais exactement la même histoire, et ce qui est réitéré se transforme à chaque nouvelle occurrence.

Par ailleurs, Rétropestive (sic) et autres proliférations offre un regard sur des aspects plus récents ou plus souterrains du projet :

– son rapport à l’image photographique comme moyen de crever l’ici et maintenant pour le rendre perméable à l’ailleurs d’actions éphémères et passées.

– sa relation à la sérigraphie et à l’impression numérique comme vecteurs de formes simplifiées, retranchés d’une dimension et tirées vers l’endroit où la trace s’abolit en tache.

– sa confrontation épisodique à des formes plus volumineuses, qui par leur présence imposante questionnent les autres volumes et la tentation du « petit », du « très petit » ou du « tout petit » qui semble les motiver.

Quelques événements viennent aussi ponctuer Retropestive (sic) et autre proliférations :

– une journée de personnalisation et d’habillage graphique (custom) live de certains modèles de la collection par des artistes invités.

– une soirée de présentation des créations vidéo de Cyril Rouge (une recherche qui a précédé, et par certains endroits préfiguré ou accompagné Golemfabrik).

– l’intervention de musiciens interprétant des ambiances sonores et autres « pièces pour golems »…

Hello Lilith

samedi 29 mai 2010

GHP prend à nouveau rendez-vous avec l’art exclusivement féminin. Après Stringbreak en 2009, du 6 février au 20 mars 2010, sur invitation de l’équipe de galeristes, quatre jeunes-femmes – Muriel Décaillet (Ch), Océane Moussé (Fr), Sophie Bacquié (Fr), Yasmina (Fr) vont investir l’espace de toute leur douceur et toute leur noirceur. « Hello Lilith », titre en forme de clin d’œil, veut concilier ou souligner les ambigüités en mixant les symboles.

Des femmes mignonnes, fleurs d’un jardin originel, fraîches, à l’âme noire. Si noire depuis des millénaires, au premier jour de la création, dans un monde de symboles, d’appropriations où la douceur est forcément jolie, ronde avec des nœuds dans les cheveux.  Sommes-nous, sont-elles devenues des minettes au nez délicat tout rose, aux yeux grands ouverts d’étonnements et de rires, si petite et si fragile, capable de dévorer les séminales intentions de l’humanité  ?  L’art au féminin – attention, tendez les bâches ! – sort ovaires, hystérie, le coeur et l’amour qui vont avec. Et de quoi on parle ? De sexe, de cloaque, d’humeurs, de plongée dans le limon du jardin perdu, de pisseuses.

Las de l’idée de nouvelles Eves, jeunes et pas, rêveuses fondantes d’envie et de mièvrerie devant la féline sniffeuse d’hélium, Kitty, virée des rêves des petites filles pour devenir logo maximum, las de l’idée d’un glissement du mythe de la femme maman et putain à la fois, las de la possibilité toujours ravivée d’une émancipation, de la récurrence d’une ambiguïté dans la posture de l’art féminin… de ce limon de lassitudes est sortie Lilith. Et s’il n’y avait jamais eu de changement, si la révolution dans la création et les sensibilités était ce tour complet sur soi qui ramène toujours au départ : à Lilith femme primordiale ?

L’exposition ne revendique aucune forme de –isme pourtant elle réunit des artistes dont les concordances réussissent à nous mener sur le terrain de cette féminité où l’intime prend la première place, où la pudeur se joue dans les rêves et l’ardeur de l’être sous vos yeux.

De soi aux représentations communes, de la mythologie aux atours quotidiens, et forcément féminins, « Hello Lilith » veut entrainer les visiteurs dans des jardins infinis, arachnéens, en apparence paradisiaques où chaque pas les rapproche peut-être des portes de l’enfer. Un enfer personnel ou fabriqué en tous cas où le désir, lui, est nu et dont on agace les limites.



ITO

mardi 18 mai 2010

Cette exposition nous présente “ITO”, la dernière publication de Yann Taillefer, un double livre publié aux éditions du Dernier Cri. Ainsi à travers des dessins originaux, des sérigraphies et des sculptures nous plongeons dans l’un des mondes les plus personnel et étrange de la narration graphique actuelle.

ito,taillefer

L’univers de Yann Taillefer est hanté par d’étranges créatures organiques qui s’entre-dévorent ou survivent en symbiose. Les chasseurs comme les proies y agissent en suivant leurs instincts primaires (manger, se défendre, se reproduire…) et se perdent dans d’absurdes cycles sans fin de gestes répétitifs. Ces pages complètement muettes, dénuées de héros, d’aventures épiques, ne racontent rien. Elles nous donnent juste à voir les logiques intrinsèques de ces mondes absurdes.

Pourtant on est tenu par la précision de ces mises en scènes qui reprennent les codes graphiques des modes d’emploi  et schémas techniques. Et l’on plonge avec vertige jusqu’au plus profond des entrailles de chaque créature en suivant les mises en abîme graphiques et narratives de ces histoires. Yann Taillefer nous propose ainsi des univers à la fois noirs et grouillants de vie.

A mi-chemin entre l’imagerie scientifique analytique la plus froide, et, le voyeurisme d’un enfant contemplant des insectes combattant au fond d’un bocal en verre.

Glasnostdead

mardi 18 mai 2010

Le collectif 100pression s’est présenté à la galerie en proposant de parcourir, le temps d’une exposition, un bout de chemin ensemble. Séduite par le contenu de cette candidature spontanée, GHP lui ouvre les portes pour deux semaines d’exposition très back to the USSR.

100pression s’empare des codes graphiques de l’ex-bloc soviétique pour prendre la défense de l’intégrité territoriale de nos imaginaires.

Ce collectif nantais, formé autour des arts graphiques, a construit une attaque en règle de l’imagerie servile en s’appuyant sur un noyau dur de six artistes en résidence de création et en faisant appel à des plasticiens, mobilisés dans tout l’hexagone. Marion Jdanoff, taxidermiste papivore, a prêté main-forte à l’offensive. On parle d’un colosse en papier…

On saluera enfin la venue du jeune russe Scheme, qui à la suite d’un long périple entre Moscou et Toulouse, s’est réapproprié l’alphabet cyrillique sur un des murs de la galerie.

Et parce que tout est parti d’un voyage, les photographies de Guillaume Jolly invitent notre regard à se porter sur la Russie dans tous ses extrêmes, démesurément contemporaine.

Bonheur & Barbarie

mardi 18 mai 2010

La peinture de Freddo Sacaro, figurative, est colorée,  lisse et précise, proche de l’illustration.

Avec Bonheur & Barbarie, l’artiste propose une série de tableaux dans lesquels deux clans (Mickeys et Schtroumpfs) se livrent une guerre sans merci. Ré-interprétation de tableaux de maître ou expression libre, chaque peinture est une mise en scène de la violence du monde qui conjugue les thèmes conflictuels : « identité, territoires, différences ou sexualité ». Les héros de l’enfance changent de visage et s’affrontent dans des peintures acides. De ce décalage, on retient l’immédiateté des œuvres.

Souffle

mardi 18 mai 2010

De formation universitaire, Odile Cariteau a toujours envisagé  la peinture comme une fin en soi.

Dés qu’elle a pu y consacrer sa vie entièrement, elle est « entrée en peinture » comme on « entre dans les ordres ». C’était en 1990. Son travail se nourrit alors des « soucis » philosophiques et esthétiques apparus dès son enfance, durant ses vingt premières années passées en Mauritanie, terre désertique qui lui a donné le goût pour la méditation et le repli sur soi.

Souffle est une série grand format de peintures abstraites. Des toiles vierges sont l’espace de tous les tourments et toutes les forces. Le noir travaillé par tracé, geste calligraphe, convoque les éléments de la nature : l’air, l’eau, la terre. Le noir exclusif appelle le vivant et la texture : des vagues et des ressacs, tous violents qu’ils puissent être, vous invitent à vous perdre en rêveries à vouloir toucher cette matière rendue organique.

Variation sur un même thème, chaque toile est une nouvelle invitation pour un nouveau voyage.