Playground

mardi 18 mai 2010

Le collectif PLAY a été créé en Mai 2007 à l’occasion du festival lyonnais des Nuits sonores. Il est composé de six graphistes, soit Nicolas André (Le Neopen/Toulouse), Kamel Malkhoufi (Melka/Paris), Julien Rivoire (Bastardgraphics/Lyon), Florian Sabatier (ease/Paris), Pierre Vanni (Toulouse) et Damien Vigaux (elr°y/Toulouse).

L’idée de l’exposition PLAYGROUND proposée par la galerie GHP est de montrer la spécificité et le talent individuel de chaque artiste du collectif, en suivant un fil conducteur : le jeu !

Le temps d’une exposition et pour son 1er anniversaire, le collectif PLAY fait le choix d’une vie créative autonome. Concentrés dans un seul lieu, les univers graphiques des différents acteurs de PLAY se mélangent, se heurtent… mais cette fois-ci hors du plan de l’écran de projection.

Intersection

mardi 18 mai 2010

Le Marathon des Mots : 13  & 14 Juin 2008

Lectures : Maurice Bénichou, Hélène Filières (avec UEH), Thibault de Montalembert, Robert Plagnol, Abakar Adam Abaye, Valérie Bernatet, Elisabeth Masse, Cie La Part Manquante & Olivier Hussenet

Plasticien : Arno Fabre

Toutes les lectures avaient pour thème : l’eau. Elles étaient associées à d’autres disciplines comme la danse, la vidéo, la musique, le graphisme…

Nous avons eu le plaisir d’accueillir l’écrivain italien Francesco de Filippo pour son roman « Le Naufrageur » (lecture Robert Plagnol).

Reflet

mardi 18 mai 2010

Manystuff – le blog www.manystuff.org – propose de mener ses visiteurs à découvrir le portfolio de designers graphiques ; une sélection de graphistes journalière telle le miroir d’une pratique, le reflet d’un paysage.

Dans cette même dynamique, du 20 juin au 2 août 2008, Manystuff a présenté sa première exposition de graphisme contemporain, autour de la thématique du reflet et à partir de laquelle 8 jeunes graphistes ou studios ont exercé leur positionnement.

Tout comme le blog, cette exposition a souhaité faire dialoguer plusieurs approches différentes, allant du graphisme épuré et de l’expérimentation typographique pure, au design graphique tactile en trois dimensions et même au film.

Plusieurs expériences du graphisme donc – numérique, interactive, éditoriale, palpable – décomplexées mais s’attachant néanmoins toutes à réfléchir et à témoigner de ce qu’est la pratique graphique aujourd’hui. Tel un cabinet de curiosités, l’exposition foisonne, confronte, mélange, s’interroge et s’observe.

Amour

mardi 18 mai 2010

Winshluss est un mec discret.

Le récent succès du film Persepolis a révélé à un large public les talents de narrateur de Vincent Paronnaud, nom qu’il arbore, sous anxiolytiques, à la remise du prix du Jury du festival de Canne en 2007.

Malgré la direction éditoriale du journal Ferraille illustré, la création Supermarché puis du Musée Ferraille (qu’il assume toutes trois avec ses vieux compères Cizo et Felder) et, malgré deux nominations au festival d’Angoulême en 2004 et 2007, Winshluss demeure dans l’ombre de l’underground. Un cercle grandissant de fans illuminés s’arrache ses publications mais que sait-on réellement de lui ?

Né à la Rochelle en 1970, il traîne ensuite ses guêtres à Pau (64) où la légende raconte que, pendant des années, il ne fout pas grand chose. Sans doute mûrit-il doucement quelque blague avec d’autres compagnons d’errance. Sa ville d’adoption, récompensée de 4 fleurs au Concours des villes et villages fleuris, offre probablement un terrain propice à son éducation artistique. “Urbis palladium et gentis” – “Sauvegarde de la Ville et de la Nation” – n’est-elle pas la devise prometteuse des lieux ?

Comment expliquer, autrement que par cette maturation silencieuse, l’apparition d’un univers aiguisé dont tous les éléments – satire sociale, goût de l’ellipse, dessin débridé, références graphiques et musicales récurrentes. – sont en place dès le milieu des années 90 ? Winshluss publie ses premières histoires dans différents fanzines et revues alternatives : noire dans Jade, grinçante dans Ferraille, sauvage dans Hôpital Brut. Peu de temps auparavant, il co-fonde le groupe Shunatao qui, là encore, recrache des musiques blues, punk, rock qu’on devine digérées de longue date.

On pourrait croire Winshluss fruit d’une partouze entre Crumb, Mattioli et Vuillemin. Ce ne sont pourtant que ses tontons. Il connaît leur manières graphiques, leur goût cartoonesque et leur humour à la scie mais n’habite pas sous leur toit. Quel grand reporter pourrait d’ailleurs, par simple soucis bien sûr d’une vérité dénuée de tout sensationnel, prouver que ces trois-là ont couché ensemble ?

N’ont-ils pas chacun leur propre maison ? Après la glande, Winshluss travaille beaucoup maintenant pour retaper la sienne. Cette baraque, pas vieille mais déjà patinée, exige plus que ses seules rigeurs et virtuosité de fin technicien. On frappe à la porte. C’est la mort avec sa faux, la voisine.

“Je suis bien au numéro 64 ?

-Ah, non vous faites erreur. Le 64, c’est la villa en face avec l’interphone et la porte blindée.”

Pour embellir la maison en riant de la voisine, tant qu’il est encore temps, Winshluss sait qu’il faut simplement inventer.

Inutile de trop la ramener. Je vous le disais :

Winshluss est un mec discret.

Morvandiau, avril 2008