Un (h)étérose

mercredi 16 juin 2010

Olivier Auguste est né à Niort en 1965, il vit et travaille à Lyon. Après deux années d’études en publicité-graphisme à l’Académie Bujean/Bégeault de Poitiers, il se consacre à la peinture, qu’il étudira de 1985 à 1991, à l’école des Beaux-Arts d’Avignon. Il obtient le Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique. Installé dans un atelier conventionné de la ville de Lyon, Olivier Auguste poursuit ses recherches picturales parallèlement à une activité associative d’aide au parcours professionnel des jeunes artistes. La galerie GHP a eu le plaisir d’accueillir au cours de l’été 2007 le peintre lyonnais, artiste sensible et généreux. Ses œuvres nous ont séduits par la beauté du geste amoureux et érotique. De grandes toiles colorées, des dessins ligne claire sur papier, des gravures en hommage à Verlaine sont proposées à la découverte.

L’écrin mis en scène par GHP avec l’artiste a permis de jouer entre mystère et extravagance. Une série de toiles a été spécialement peinte pour cette exposition et trois tondos (toiles rondes) ont apporté la touche finale d’une exposition étourdissante.

Bonheur & Barbarie

mardi 18 mai 2010

La peinture de Freddo Sacaro, figurative, est colorée,  lisse et précise, proche de l’illustration.

Avec Bonheur & Barbarie, l’artiste propose une série de tableaux dans lesquels deux clans (Mickeys et Schtroumpfs) se livrent une guerre sans merci. Ré-interprétation de tableaux de maître ou expression libre, chaque peinture est une mise en scène de la violence du monde qui conjugue les thèmes conflictuels : « identité, territoires, différences ou sexualité ». Les héros de l’enfance changent de visage et s’affrontent dans des peintures acides. De ce décalage, on retient l’immédiateté des œuvres.

Souffle

mardi 18 mai 2010

De formation universitaire, Odile Cariteau a toujours envisagé  la peinture comme une fin en soi.

Dés qu’elle a pu y consacrer sa vie entièrement, elle est « entrée en peinture » comme on « entre dans les ordres ». C’était en 1990. Son travail se nourrit alors des « soucis » philosophiques et esthétiques apparus dès son enfance, durant ses vingt premières années passées en Mauritanie, terre désertique qui lui a donné le goût pour la méditation et le repli sur soi.

Souffle est une série grand format de peintures abstraites. Des toiles vierges sont l’espace de tous les tourments et toutes les forces. Le noir travaillé par tracé, geste calligraphe, convoque les éléments de la nature : l’air, l’eau, la terre. Le noir exclusif appelle le vivant et la texture : des vagues et des ressacs, tous violents qu’ils puissent être, vous invitent à vous perdre en rêveries à vouloir toucher cette matière rendue organique.

Variation sur un même thème, chaque toile est une nouvelle invitation pour un nouveau voyage.

Humanidad estafa

mardi 18 mai 2010

Humanidad Estafa est la première exposition personnelle de Dran.

Originellement rattaché à la scène graffiti, Dran transcende cependant les styles et les clivages offrant au regard des passants un regard virtuose, pertinent et poétique.

La galerie GHP lui a laissé carte blanche pour une  ré-appropriation de l’espace, une re-création totale de son univers : un atelier appartement devient la pièce centrale de cette exposition. Lieu de vie d’un chevreuil artiste, alter ego de Dran, peintures et dessins s’y disputent le cm². Humanidad Estafa a aussi été l’occasion pour l’artiste de faire découvrir la série des cartons d’emballages détournés, épreuves de l’ouvrage fabriqué en France, satyre illustrée sur les dérives de la société de consommation. Une série de peintures témoignage de la sensibilité et de la singularité de l’artiste, complète cette exposition aussi riche que salvatrice.

Projet autonome

mardi 18 mai 2010

Créé en 2001, par Hobz, Honda et Onde, TRBDSGN (Turbo Design) est un studio de création, véritable laboratoire de recherche, où est privilégié le travail des nouvelles techniques et des nouvelles matières.

En permanente évolution, leur travail obéit à une agréable doctrine : privilégier le plaisir. C’est un état d’esprit qui pousse les trois artistes designers à chercher, pour leurs réalisations, le perfectionnement constant doublé du soucis supplémentaire de trouver une place tant à l’individu qu’au collectif.

Diversifié, le TRBDSGN répond autant  à des commandes d’identités graphiques et stylistiques (intervention sur l’habillage du record TGV-Megamark, Absolut Raspburry, Teaser Crop, Archos, Gin Hendricks, etc) qu’à leurs propres élans créatifs par la fabrication d’objets. Les trois artistes ont notamment la particularité d’intervenir sur des lieux mis à leur disposition pour des créations conceptuelles et éphémères. Les pièces créées dans le cadre de ces interventions sont basées sur le principe du recyclage et c’est ce que GHP proposait en studio de création en cette période de rentrée 2007; deux semaines pendant lesquelles l’espace s’est transformé en atelier de l’art-design. Le public a même été invité à rencontrer TRBDSGN pour proposer meubles et accessoires en vue d’un ré-habillage et d’une customisation.

Ho,ho,ho…

mardi 18 mai 2010

Noël, comme chaque année. Nos souvenirs sont tous rythmés par ce mysterieux rituel dont la découverte de la supercherie représente aussi le passage de l’enfance à l’âge adulte, une parabole freudienne sur le meurtre inconscient du père.

Quelle autre fête que Noël est-elle chargée d’autant de symboliques références, de tradition et merchandising? Quelle autre fête a-t’elle mieux su s’adapter au monde moderne? Païenne ou sacrée, cet évènement annuel ne cesse à la fois de nous émerveiller et de nous agacer. Nous émerveiller en nous faisant croire l’espace de quelques jours que le temps s’est arrêté, que le monde ressemble à une chaussette épaisse et chaude, réconfortante, dont chacun possède l’autre pied. Nous agacer par son totalitarisme, par son insinuosité sans limites.

Ce qui est devenu un moment familial, une parenthèse sociale tout autant qu’un moment de plaisir sans compter, synonyme d’une frénésie de consommation, est également devenu une obligation sociale. Il n’est pas anodin que la plus grande marque hégémonique – vous l’aurez deviné – soit aussi l’emblème de cette fête qui ne cesse de s’imposer partout. Noël est une fête ? Non, Noël est bien aujourd’hui une marque, une marque aux nombreuses licences !

Mars Wars

mardi 18 mai 2010

Dessinateur, ayant débuté , encore étudiant aux Beaux-Arts , en réalisant des trompes-l’oeil, Jean- Luc Favero connaît cette fidélité, cette allégeance de l’art envers la nature.

A travers Mars Wars, il veut évidemment parler et représenter autre chose. Il redessine, remodèle, densifie les volumes et le propos. Inspiré par la personnalité d’Amhmad Shah Massoud, notamment telle que nous l’a montrée Christophe de Ponfilly, à travers son documentaire Massoud L’afghan, le propos veut mettre en lumière l’énergie constante qui se dégage du rapport étroit entre la guerre et l’amour. Massoud le poète.

Massoud le chef d’armée. L’homme qui pour parler de sa réalité – préparer la guerre pour l’indépendance de son peuple – parle de poésie.

L’amour et la liberté se gagnent au prix d’une bataille. A Favero de tisser alors sa vision du Moujahid à la mythologie grecque, Arès et Aphrodite – Mars, Vénus – couple infernal et adultérin. La beauté embrasse la violence ou la mort et une énergie se crée : le désir. Le désir dans son ambivalence.

Des étoiles plein les fesses

mardi 18 mai 2010

Après quelques années d’études et une brève carrière dans la chanson française underground, Amandine décline son bestiaire et sa galerie de personnages intrigants sur toutes sortes de supports. Tour à tour affichiste, illustratrice ou peintre sur corps pour Philippe Katerine, elle présente à la galerie GHP sa première exposition personnelle, tout en se consacrant parallèlement à la réalisation d’une bande dessinée, sobrement intitulée “Papatte”, basée sur une histoire de Philippe K.

Armée d’une solide technique de dessin classique proche de la gravure, Amandine Urruty nous dévoile une joyeuse galerie de portraits déviants, alliant costumes grotesques et décorum baroque, qui réconcilient miraculeusement les amoureux de la symbolique alchimique et les jeunes filles trop maquillées.

Playground

mardi 18 mai 2010

Le collectif PLAY a été créé en Mai 2007 à l’occasion du festival lyonnais des Nuits sonores. Il est composé de six graphistes, soit Nicolas André (Le Neopen/Toulouse), Kamel Malkhoufi (Melka/Paris), Julien Rivoire (Bastardgraphics/Lyon), Florian Sabatier (ease/Paris), Pierre Vanni (Toulouse) et Damien Vigaux (elr°y/Toulouse).

L’idée de l’exposition PLAYGROUND proposée par la galerie GHP est de montrer la spécificité et le talent individuel de chaque artiste du collectif, en suivant un fil conducteur : le jeu !

Le temps d’une exposition et pour son 1er anniversaire, le collectif PLAY fait le choix d’une vie créative autonome. Concentrés dans un seul lieu, les univers graphiques des différents acteurs de PLAY se mélangent, se heurtent… mais cette fois-ci hors du plan de l’écran de projection.

Intersection

mardi 18 mai 2010

Le Marathon des Mots : 13  & 14 Juin 2008

Lectures : Maurice Bénichou, Hélène Filières (avec UEH), Thibault de Montalembert, Robert Plagnol, Abakar Adam Abaye, Valérie Bernatet, Elisabeth Masse, Cie La Part Manquante & Olivier Hussenet

Plasticien : Arno Fabre

Toutes les lectures avaient pour thème : l’eau. Elles étaient associées à d’autres disciplines comme la danse, la vidéo, la musique, le graphisme…

Nous avons eu le plaisir d’accueillir l’écrivain italien Francesco de Filippo pour son roman « Le Naufrageur » (lecture Robert Plagnol).