Liz McGrath

mercredi 17 mars 2010

Née a Los Angeles, l’artiste Elizabeth McGrath a depuis toujours porté un regard sur l’étrange beauté du grotesque de la vie ; ce discernement se manifeste d’autant plus dans son travail.

Inspirée par la relation entre le monde naturel et les déchets de la société de consommation, elle introduit un nouveau cortège de créatures venues des coins les plus obscures des rues, de la ville, de l’imagination. C’est cette interaction mélancolique entre les signes extérieurs de richesse de l’homme et les specimens en souffrance de la nature, qui forme toute la complexité de son œuvre.

Elle vit actuellement à Downtown LA avec ses chiens sans poils, Blue et King Tut, et son mari Morgan Slade. Ils jouent ensemble dans le groupe Miss Derringer.

Jean-Luc Verna

mercredi 17 mars 2010

Jean-Luc Verna est né en 1966 à Nice. Il vit à Paris et travaille entre Paris et Nice (Villa Arson).

« Lorsque Nina Hagen en concert prend la pose de la Petite danseuse de quatorze ans de Degas ou que Siouxsie, jouant du tambourin, fait écho à celles des nymphes de la Fontaine des Innocents de Jean Goujon, c’est sans le savoir. Jean-Luc Verna visionne attentivement ces concerts et recherche dans les catalogues et revues d’art les gestes qui rapprochent ces deux univers.

Tout son travail relève d’une pratique du mixage qui se nourrit du passé des arts plastiques et d’un présent musical. Il traque des congruences entre les poses de l’histoire de l’art et de la scène rock, il les reprend et les interprète lui-même. Cette appropriation et cette incarnation constituent un travail de synthèse qui repose sur l’addition de deux images pour en créer une troisième dont il est auteur et acteur. La reprise et l’hommage aux maîtres du passé sont récurrents en arts plastiques comme en musique. Dans ce domaine, Jean-Luc Verna a d’ailleurs enregistré un disque où il réinterprète des chansons de ses idoles. Le travail fait pour les photographies n’échappe pas au remploi, procédé qu’il utilise pour ses dessins, toujours faits à partir de matrices dessinées, photocopiées dans des tailles variables, transférées sur différents supports, puis rehaussées de fards. En jeans noirs et Gettagrip montantes, torse nu et juché sur un empilement de caisses, il enchaîne une série des poses de l’histoire de l’art et du rock pour I apologize , spectacle chorégraphié par Gisèle Vienne. La mise en scène, la danse et sa gestuelle relient à bien des égards ses différentes activités artistiques.

En prenant comme sources des figures vraisemblablement esquissées d’après le modèle vivant, Jean-Luc Verna renvoie en quelque sorte à une étape préparatoire à l’œuvre elle-même. Il s’agit d’un processus à rebours, d’une mise à nu pour s’approcher du corps du modèle comme de celui du chanteur. […] Il retrace une généalogie prestigieuse, règles ses dettes, écrit sa propre histoire de l’art et du rock, déplace et réactive les personnages et leurs auteurs dans le champ de l’art contemporain. Il rend hommage en même temps qu’il crée un répertoire de poses possibles et des passerelles entre deux domaines artistiques et historiques différents. Comme pour ses dessins, il greffe deux théâtralités distinctes qu’il fait se rencontrer au-delà du temps en les incarnant. Cette fusion improbable prend corps par la photographie, médium qui a sa propre histoire. […]

S’il est avant tout dessinateur, les photographies des poses de l’histoire de l’art et du rock de Jean-Luc Verna font partie du même ballet que les anges, les fantômes, les spectres ou les fées dont il chorégraphie aux murs solo, duos et trios. Ces images qui relèvent de l’érudition et de la culture populaire, de l’ancien et du moderne, constituent un monde fantastique forgé d’univers disparates mis en cohérence. »

Claude-Hubert Tatot

Jean-Luc Favero

mercredi 17 mars 2010

Prix :

  • Prix du Chevalier Rivalz 1991
  • prix de dessin des beaux-arts 1991

Expositions :

  • Centre Alban-Minville – Toulouse 1992
  • Musée de Rabastens 1994
  • Palais des arts – Toulouse 1997
  • Academie des beaux arts de Paris 1997
  • Ile de Bendor – Bendol 1997
  • Festival d’art contemporain – Rabastens 1998
  • Biennale de Montauban 2001
  • Anatomic man – Grazac 2004
  • Expoflash – Grazac 2005
  • Multigrades – Grazac 2006
  • St gery 2004
  • Abbaye ecole de sorreze 2004
  • Fiac 2006
  • Galerie Jaques-Girard – Toulouse 2007
  • Galerie Ambient 12 – Barcelone 2007
  • Galerie GHP – Toulouse 2008

Jason Oddy

mercredi 17 mars 2010

Né en 1967 à Londres (Angleterre) – Vit et travaille à Londres

Dès lors que nous naissons, nous sommes entourés par le monde tel qui est façonné par l’homme. Notre environnement est l’héritage omniprésent et incontournable de l’espèce humaine.

Beaucoup des travaux réalisés par Jason Oddy retracent l’avancement puis l’échec des nombreuses tentatives, par la modernité, de refaire le monde sous une apparence unique. C’est une histoire qui démarre avec l’utopisme totalitaire personnifié par les stations thermales et balnéaires des régimes soviétique et nazi, et qui se poursuit via le Pentagone où la vision utilitaire de l’efficacité fordiste se réalise dans un immeuble dans lequel deux points ne sont jamais à moins de sept minutes de marche l’un de l’autre.

Si cette histoire atteint un des hauts points de l’optimisme architectural avec les QG des Nations Unies, dont l’architecture et les attributs anticipent un ordre global idéal, elle se conclut ensuite en une sorte de nihilisme architectural avec la non-architecture délibérée de la baie de Guantanamo.

Expositions personnelles :
2007

Kilkenny Arts Festival, Kilkenny
Catalyst Arts, Belfast
2006

Photofusion, London
Focal Point Gallery, Southend-on-Sea
The Photographers’ Gallery, London

2005

Hug Gallery, Amsterdam

2004

Frederieke Taylor Gallery, New York

2002

Galerie Serieuze Zaken, Amsterdam
Royal Pump Rooms Museum, Leamington Spa

2000

Yossi Milo Gallery, New York
Henry Peacock Gallery, London

Publications :

An Outsider’s Guide To Getting Inside Places Only Insiders Normally Get To Go, Art On Paper (2009) ; Artist Profile, Design Weekly (2008) ; Jessica Lack, The Photographer, Guardian Culture Supplement ; « A Town Called Terror », The Independent on Sunday Review (2005) ; « Politics that makes peace with the beauty of objects », The New York Times (2004) ; « Inside the Pentagon », Le Monde 2 (2003) ; « Casting a Cool Eye… », The New York Times (2002) ; Pick of the Week, The Guardian (2002) ; « I Spy », Metropolis (2001) ; « Critics’ pick », The New Yorker (2000)

Frédéric Sallaz

mercredi 17 mars 2010

Plasticien, diplômé des beaux-arts de Toulouse en 2002, co-fondateur de la revue Multiprise en 2005
et rédacteur en chef de celle-ci de 2005 à juin 2009, Frédéric Sallaz (né en 1977) alternait sa pratique
de plasticien avec une activité de presse, d’abord Pavillon noir en 2004, puis Multiprise, il se consacre
désormais uniquement à son travail plastique.

« Se manifestant à travers une multiplicité de formes et de médiums (dessins, abris, cabanes, installations), empruntant à toutes sortes de références (dessin de presse, cultures alternatives, land art, deathmetal, architecture vernaculaire), le travail de Frédéric Sallaz peut aussi bien se déployer dans la nature et en faire son objet que recourir aux arts graphiques dans l’espace modeste d’une feuille de papier.

Mais par delà leur éclectisme, ses œuvres traduisent des principes communs qui fondent sa démarche artistique. Que ce soit par un humour grinçant et un esprit critique prononcé, par leur emprise au territoire ou grâce à l’efficacité et à la poésie des choses simples, elles se rejoignent en effet dans leur tentative de résister au règne de la marchandise et s’affirment non seulement comme formes ou images, mais aussi comme des gestes signifiants nous incitant à regarder le monde avec plus d’attention. »

Jérôme Dupeyrat